Portrait Publié le 16 novembre 2020

Fred RIVARD

Entreprise : MicroEJ

Poste : CEO and founder

Année de création : 2004

MicroEJ, Souvent surnommé « le petit frère d’Android » pour les objets intelligents (connectés ou pas), MicroEJ fournit la seule plateforme standard embarquée, permettant la simulation et la programmation logicielle par plus de 20 millions d’ingénieurs à travers le monde.

Atlanpole : Des résultats à donner maintenant Fred RIVARD :

Dizaines de millions d’appareils Powered by MicroEJ

 

Avec 40 millions de plateformes embarquées vendues pour des objets « Powered by MicroEJ », un cercle vertueux s’est établit. Un nombre croissant d’industriels à forts volumes viennent soutenir notre croissance exponentielle de ces dernières années : la barre des 100 millions de plateformes vendues est dans notre horizon proche.
On trouve des objets intégrant MicroEJ dans beaucoup d’objets de notre quotidien comme des montres de sport, des robots électroménagers, des thermostats, des compteurs électriques, des lampes intelligentes, etc. pour des marques leaders connues comme Enki par Leroy Merlin, Groupe Seb, Groupe Atlantic, Zebra Technologies, Iridium, Landis+Gyr, Delta Dore, etc. Autre exemple : les afficheurs NKE Marine Electronics « Powered by MicroEJ » sont aujourd’hui utilisés par une bonne moitié des voiliers du Vendée Globe !

Les afficheurs NKE Marine Electronics « Powered by MicroEJ » sont aujourd’hui utilisés par une bonne moitié des voiliers du Vendée Globe !
A. : S’il faut remonter à l’origine F. R. :

« IBM ayant financé mon PhD, je suis parti en Amérique du Nord pour contribuer et être au cœur des technologies de virtualisation pour les PCs. Puis je suis revenu en France, et après mon MBA, j’ai créé l’entreprise MicroEJ dont la mission est de démocratiser la virtualisation au monde de l’embarqué. Cette technologie, largement utilisée dans l’informatique et les téléphones intelligents, permet de développer et de prototyper son futur produit sur des appareils simulés sur ordinateur, ce qui facilite et accélère grandement le processus de développement. Pour briser la barrière technologique que nous avions devant nous, nous avons dépensé plus de 30 millions d’euros en R&D depuis nos débuts, principalement autofinancés, tout en s’appuyant sur une levée de fonds auprès de la société Innovacom fin 2011. Innovacom nous a soutenu dans toutes les étapes de la structuration de l’entreprise : constitution de l’actif industriel, création des produits autour de cet actif, structuration juridique et commerciale, etc. pour véritablement débuter les commercialisations en 2016. »

Nous avons dépensé plus de 30 millions d’euros en R&D depuis nos débuts, principalement autofinancés, tout en s’appuyant sur une levée de fonds auprès de la société Innovacom
A. : Un moment décisif F. R. :

« Nos principaux « partenaires de jeux » étaient Microsoft, Oracle, et Android. Il nous a fallu presque 10 ans pour les battre techniquement un par un. Et en 2019, Google a officiellement repositionné notre « rival » Android Things sur uniquement quelques objets très gourmands en énergie : les enceintes intelligentes et écrans connectés.  Cela a officiellement positionné MicroEJ comme l’unique fournisseur de solutions standardisées pour les objets connectés, pour les rendre plus intelligents, sécurisés et de faible consommation. L’effet fut immédiat : nous avons reçu un afflux de nouveaux clients à la recherche d’une solution IoT standardisée pour leurs objets connectés.« 

A. : Des accélérateurs de parcours ? F. R. :

« Nous avons eu la chance de compter sur des partenaires solides pour nous soutenir durant notre parcours : la Région des Pays de la Loire, et en particulier Atlanpole, qui nous a hébergé à nos débuts, plusieurs universités de recherche, notre banque CIC, et enfin notre investisseur Innovacom.

Enfin, comme toute entreprise en technologie, notre plus grand levier de croissance est notre équipe. Notre grande fierté est de pouvoir offrir au sein de MicroEJ un environnement de travail basé sur l’entraide, la transmission des savoirs, permettant à chacun de contribuer et d’associer sa créativité autour d’un projet gratifiant : la digitalisation utile à la société. Avec près de 10 nationalités pour plus de 50 collaborateurs, la multiculturalité de nos équipes permet des relations durables avec nos clients, véritables partenaires industriels.« 

A. : Votre implantation en France F. R. :

à Nantes

« Nantes est une des 3 places fortes du Numérique en France : emplois, universités, qualité de vie, proximité avec Paris. Ce fut donc une évidence. Les écoles d’ingénieurs et les universités nantaises ont fourni les premiers talents de MicroEJ, tous encore dans l’entreprise. Et maintenant, l’attractivité du territoire, et notre singularité d’unique fournisseur de virtualisation embarquée en France, nous permet de recruter les talents dont nous avons besoin. « 

A. : Que vous reste-t-il à conquérir ? F. R. :

« Notre ambition est de devenir « La » plateforme logicielle embarquée des objets électroniques, au même titre qu’Android l’est pour les smartphones. La grande différence entre le monde des téléphones intelligents et celui des objets connectés est que nous parlons non pas de 1.5 milliards d’unités produites par an, mais de dix fois plus : 15 milliards. Il était donc évident que nous prenions pied à l’international, avec des bureaux aux USA, en Roumanie, en Chine, au Japon, et en Corée.« 

A. : L’indispensable pour un chef d’entreprise innovante ? F. R. :

« L’écoute pour détecter les signaux faibles qui permettent de s’adapter aux changements technologiques ainsi qu’à la réalité des clients aux cultures variées. Cette écoute est d’autant meilleure si le chef d’entreprise a pu constituer autour de lui une équipe bienveillante, aux compétences complémentaires, qui démultiplie les énergies de chacun.« 

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