Portrait Publié le 19 novembre 2018

Daniel DURAND

Entreprise : SEA Productique

Poste : Président Directeur Général

Année de création : 1991

Daniel Durand a fondé SEA Productique il y a 27 ans.  Pionnier de la robotique, il n’a cessé de développer son entreprise qui  s’étend aujourd’hui sur 3500 m² au cœur du site atlanpolitain de la Chantrerie. Il a inauguré le 15 novembre dernier un 3è bâtiment, une nef industrielle.  L’entreprise travaille aujourd’hui avec les plus grands donneurs d’ordre et a déjà atteint son objectif 2020 en terme de chiffre d’affaires. Résolument tourné vers le futur, ce qui intéresse ce dirigeant, c’est d’innover pour rester une  locomotive. L’entreprise consacre d’ailleurs près de 300K€ chaque année à la R&D. Il confie avoir maintenant la volonté de s’ouvrir davantage sur son écosystème et les nombreux réseaux complémentaires qui le nourrissent. SEA productique recrute, techniciens, responsable des opérations…

Atlanpole : Le pitch de l’entreprise Daniel DURAND :

J’ai fondé l’entreprise en Janvier 1991 hébergé dans la pépinière de la Chantrerie avec un bail d’occupation précaire que les services d’aménagement de la métropole et Atlanpole ont bien voulu m’accorder et prolonger un bon moment, nous avons ensuite fait construire sur le même site.

L’activité en 1991 était essentiellement basée sur une activité Productique (projets d’automatisation, d’informatisation, d’électrification dans tous les secteurs industriels.  Au fur et à mesure,  les manufacturiers nous ont demandé de faire de l’assemblage, les équipes ont alors commencé à travailler sur la robotique. Cette deuxième activité a réellement débuté en 1997, l’entreprise s’est spécialisée en intégration de robots dans des secteurs que l’on maitrise bien : l’agroalimentaire, la pharmacie et la cosmétique.

Parallèlement à  ces deux grandes activités sur les plans national et international, nous  menons  aussi des grands projets à plusieurs millions d’euros, sur un plan plus local, chez les manufacturiers, avec par ex les Chantiers de l’Atlantique pour automatiser des ateliers de découpe, avec Saunier Duval pour le montage de panneaux chauffants, ou encore avec Armor, Applix…

Le développement de SEA est fortement lié à sa R&D, 10 à 15% du chiffre d’affaires y est dédié, soit environ 300K€ par an.

En termes d’organisation, j’ai toujours été attaché  à maintenir  une forte complémentarité des différents bureaux d’études afin de  garantir le succès de nos projets. C’est clairement un de nos atouts.

A. : Ses clients D. D. :

Dans le secteur agro-alimentaire, on a commencé à traiter la robotisation de la fin de ligne (emballage secondaire, la palettisation) et très vite, nos clients nous ont demandé de travailler sur le produit nu, c’est-à-dire non emballé. SEA gère désormais des projets d’envergure avec des lignes complètes de production.

Dans le secteur  cosmétique, nous concevons  des machines d’assemblage pour de grandes marques et de grands donneurs d’ordre comme Qualipack.

Et concernant la pharmacie, nous réalisons de l’emballage de seringues, traitons des poches de sérum, des petits flacons… nous comptons parmi ses clients GSK, Sanofi par exemple.

A. : L’origine : un essaimage de LU D. D. :

Nantais d’origine, j’ai fait mes études d’ingénieur à Rennes, complété par une formation à l’IAE. J’ai  débuté ma carrière chez LU et eu la chance de participer au projet d’usine de la Haye Fouassière. A l’issue de cette aventure, j’ai décidé de créer une entreprise dans le domaine de l’informatique et de l’automatisme, avec quatre collaborateurs. LU nous a soutenu pendant deux années, en  ouvrant  les portes de son usine pour montrer aux futurs clients de SEA  ce qu’on était en capacité de faire, puis avec quelques pré contrats pour nous aider à démarrer. SEA Productique est donc née, avec quatre personnes et un client : LU

Il ne sert à rien d’être très bon quelque part, ce qu’il faut c’est être mauvais nulle part !
A. : Des résultats à donner D. D. :

Plus de 70 personnes travaillent en CDI chez SEA avec un effectif renforcé d’une vingtaine de personnes extérieurs. L’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros pour 2018, c’était l’objectif pour 2020 !

A. : Les accélérateurs de parcours D. D. :

Le premier coup de pouce, c’est LU qui nous l’a donné comme dit précédemment. Le deuxième, c’est lorsqu’on a démarré l’activité robotique il y a environ 18 ans, on s’est positionné en pionnier de ce marché là.

Les autres boosters ont été nos clients. En 2006, les Chantiers de l’Atlantique nous ont fait confiance sur un projet à plusieurs millions d’euros, ce qui représentait 50% de notre chiffre d’affaires de l’époque.  Quelques gros clients nous ont fait progresser par échelon pour très vite arriver à un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Un autre jalon important a été de se poser pour ne pas s’éparpiller, de redéfinir  les marchés sur lesquels on voulait travailler : l’agroalimentaire, la pharmacie, la cosmétique.

A. : Les obstacles D. D. :

Il nous a fallu nous adapter en permanence à l’évolution de la structure. Cela a parfois été compliqué. Nous sommes plus réactifs aujourd’hui entre la montée en puissance des commandes et la mise en place des responsabilités pour assurer le bon déroulement des projets. Aujourd’hui un CoDir assure une réactivité organisationnelle. Nous cherchons d’ailleurs un responsable des opérations pour être encore meilleur.

A. : La conquête du futur D. D. :

Continuer le développement organique de la société et l’ouvrir sur son écosystème.

Le 1er objectif est de bien se stabiliser ; il s’agit d’atteindre un palier en 2020 et non un pic !

SEA est sur un marché de conquête. Nous devons progresser en termes de R&D. Je cherche à recruter un responsable pour la veille technologique car rien ne sert de prendre le dernier wagon, l’important c’est d’être la locomotive !

J’ai aussi la volonté de travailler davantage en réseau avec, outre Atlanpole,  des acteurs comme l’IRT Jules Verne, le pôle EMC2 ou encore Proxinnov à la Roche sur Yon.

Avoir en permanence la « culture client » et les nerfs solides !
A. : L’indispensable pour un chef d’entreprise D. D. :

Savoir s’entourer, partager ses problématiques, ne pas rester tout seul, mais aussi s’enthousiasmer pour compenser, parfois, les moments difficiles. J’ajoute qu’il faut en permanence avoir la « culture client » et les nerfs solides !

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