4 mois après avoir gagné le prix de l’innovation au salon nautique de Paris, la start-up TEMO – qui vise à révolutionner les trajets en annexe – tient bon face à la crise. L’entreprise a revu toute sa stratégie commerciale et réorganisé son industrialisation afin de continuer à toucher les plaisanciers et livrer les premiers clients comme prévu pendant la saison 2020.
Une stratégie commerciale réinventée
Depuis les débuts, TEMO travaille sur une relation BtoC intensive et proche de sa communauté. De nombreux événements devaient se tenir dans les prochaines semaines pour présenter le produit et convaincre les plaisanciers d’adopter ce tout nouveau moteur.
“L’idée était d’aller au contact pour que les plaisanciers puissent essayer TEMO et se familiariser avec son usage. Mais avec le confinement et l’annulation forcée des rendez-vous nautiques, cette approche n’était plus d’actualité” précise Justine Perussel, la directrice commerciale Associée chez TEMO.
La start-up a donc élaboré un nouveau plan de communication pour capter son audience en ligne avec le développement d’un nouveau site marchand www.temofrance.com. Vitrine idéale pour présenter TEMO, le site internet met en avant sa vidéo promotionnelle. Une mise en situation authentique du propulseur, tournée quelques jours avant le confinement avec le tout premier client TEMO. Cette vidéo de démonstration illustre parfaitement les avantages de ce moteur léger et portatif pour annexe. Elle permet aux plaisanciers de se projeter facilement depuis leur salon. Le site permet surtout de précommander son TEMO en restant chez soi avec une offre attractive à 1000€ (au lieu des 1450€ annoncés à sa commercialisation dans quelques mois).
Le site internet enregistre une activité record avec de nombreuses précommandes. Un indicateur fort en cette période de crise qui montre que l’innovation TEMO répond bel et bien à un manque sur le marché de la pêche et de la plaisance.
Une réorganisation totale pour livrer les premiers TEMO dès cet été.
Afin de gérer au mieux le flux des précommandes et préparer la suite des opérations, TEMO s’est adapté rapidement aux contraintes du confinement.
“Même si le pilotage des différents partenaires à distance requiert un peu plus d’énergie, l’avantage de notre petite structure (4 personnes) a été une mise en place rapide des outils collaboratifs” – souligne Alexandre SEUX, fondateur de TEMO. “Nous avons la chance d’avoir des partenaires très sérieux et impliqués dans le projet qui sont restés concentrés sur leur mission même depuis chez eux. Tout le monde s’est adapté aux nouveaux outils de communication et la productivité de chacun a été maintenue”.
Le plus difficile à gérer est sans doute l’arrêt complet de l’unité de production. L’équipe a donc repriorisé l’ensemble des tâches selon leur importance pour réussir la mise sur le marché. Le but est de pouvoir, le temps venu, dégager toutes les ressources nécessaires à l’assemblage du produit en ayant anticipé tout ce qui pouvait l’être. Un étang privé a même été mis à disposition de la start-up pour poursuivre les tests en conditions réelles et continuer l’optimisation du produit. Une stratégie payante puisque si tout le monde est en mesure de retourner travailler le 11 mai prochain et que la supply chain n’est pas embouteillée lors de la reprise, TEMO pourra livrer ses premiers clients avec seulement 15 jours de retard sur le planning initial.
Henri Chauveau, directeur des opérations chez TEMO est confiant : “Nous ne ferons aucun compromis sur la qualité et la sécurité du produit. Notre équipe prend les mesures nécessaires pour produire des unités en accord avec les performances que nous nous sommes fixées.”
Des investisseurs, des banques et des partenaires qui soutiennent le projet
Malgré la crise et les interrogations actuelles sur l’avenir du nautisme, il reste fort heureusement des investisseurs et entrepreneurs ambitieux qui souhaitent soutenir les projets innovants comme TEMO. La start-up poursuit activement la préparation de sa prochaine levée de fonds et ses partenaires bancaires, conjointement avec la BPI, ont répondu présents pour assurer les besoins de trésorerie d’ici là sans retarder l’industrialisation.
L’été 2020 devrait voir apparaître sur les eaux, comme prévu, les premiers moteurs électroportatifs TEMO. L’équipe gère la situation avec une détermination et un enthousiasme intacts pour le projet et peut compter sur le soutien de tous ses partenaires historiques pour passer cette vague sereinement (Atlanpole, le Réseau entreprendre, l’IMT Atlantique, la Région Pays de la Loire et Nantes Métropole).
